Préserver la biodiversité et les paysages

Dans le cadre de son projet de territoire, le Cœur d’Ostrevent met en œuvre une politique ambitieuse en faveur de l’environnement : la Trame Verte et Bleue. Le territoire possède des milieux naturels de qualité, mais qui se raréfient et se fragmentent. Certains d’entre eux, très fréquentés par les habitants, présentent un fort intérêt social (Bois de Lewarde, Terril des Argales…). Dans le cadre de la Trame Verte et Bleue, des moyens sont définis pour combiner ouverture au public et préservation des milieux.

Les différents types d’espaces constituant la Trame Verte et Bleue ont été déterminés suite à un diagnostic portant sur le constat des potentialités paysagères, écologiques et d’offres récréatives. Plusieurs types d’espaces ont été définis notamment :

  • Les réservoirs de biodiversité, éléments majeurs de la Trame Verte et Bleue, sont des lieux d’intérêt écologique significatifs et d’animations (Terril des ArgalesForêt de Marchiennes, Bois de Lewarde…)
  • Les corridors écologiques donnent corps à la notion de Trame Verte et Bleue en permettant d’une part le déplacement de la faune et de la flore et, d’autre part, sous réserve de certaines précautions d’aménagement et de gestion, en servant le réseau des itinéraires de randonnées et de déplacements dits « en mode doux » (piétons, vélos, cavaliers…) pour les habitants ou pour un public touristique plus large : chemin des Galibots, chemin de halage de la Scarpe, voie verte de la plaine de la Scarpe… Retrouvez les cartes des circuits  !
Le Bois de Lewarde

Situé sur une butte de sable et d’argile, le bois de Lewarde sert de corridor biologique (« couloir de vie ») en favorisant le déplacement de la faune et de la flore. Le bois est à son apogée et l’âge moyen des essences forestières est élevé (le chêne 160 ans environs, suivi par le frêne et le châtaigner, avec 140 ans et 110 ans).

Outre la flore arborée, on trouve en strate herbacée 95 espèces végétales recensées, dont le Laurier des bois (rare dans la région Nord Pas-de-Calais), la Scille à deux feuilles (espèce végétale très rare et protégée dans la région Nord Pas-de-Calais où elle est considérée comme vulnérable), ainsi que des Jacinthes des bois, des Arum tachetés et des Sceaux de Salomon.

La faune est également très présente 23 espèces d’oiseaux nicheurs dont 11 espèces à affinités forestières ; au moins 2 espèces de chauves-souris ; 8 espèces de papillons dont 1 espèce forestière et 2 espèces de sauterelles dont une espèce arboricole. Des coupes de sanitaires sont actuellement réalisées dans le Bois de Lewarde.

Le Parc du Château à Lewarde

Ce site (d’une surface d’environ 2ha et propriété de la Communauté de Communes depuis 1975), historiquement attaché au Château de Lewarde, valorise un patrimoine historique et crée un nouvel espace naturel public qui est également accessible aux personnes à mobilité réduite.

Lieu d’agrément en continuité avec le Bois de Lewarde, l’aménagement de ce site a été pensé et conçu comme un véritable outil pédagogique de découverte et d’éducation à l’environnement avec la création d’une mare pédagogique, d’un arboretum, d’un verger spécifique…

La Forêt domaniale de Marchiennes

D’une superficie de 800 hectares, la Forêt Domaniale de Marchiennes est le seul massif domanial de l’arrondissement de Douai. Complètement rasée par l’occupant, comme la plupart des forêts de la région lors de la première guerre mondiale, on dit aujourd’hui qu’il s’agit d’une jeune forêt âgée d’environ 90 ans. Gérée par l’Office National des Forêts, c’est une forêt très riche, accueillant de nombreuses zones humides. On y trouve une flore et une faune diverses et variées, comme le Chêne pédonculé, le Pin sylvestre, le Chevreuil et le Triton crêté qui est protégé au niveau européen. La présence de zones humides est favorable au développement de nombreuses libellules, demoiselles et amphibiens. Classée en zone Natura 2000, une gestion particulière est mise en œuvre pour sauvegarder le maintien d’un bon réseau hydrographique et de mise en lumière de la forêt. Les drèves et les sentiers de randonnées permettent de découvrir la forêt. Sur le sentier de «La Croix ou Pile» (4 km) une aire de pique-nique avec des bancs et tables, ainsi que des panneaux explicatifs sur la forêt, ont été aménagés.

Calendrier du plan de chasse

Les Tourbières de Vred et Marchiennes

Une tourbière est par définition, une zone humide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de matières organiques en décomposition. Les tourbières ont des attraits mystérieux. Des légendes racontent que ces lieux étaient habités par des lutins, des sorcières,… Mais l’Homme n’a pas hésité à détruire ces milieux. Par manque de bois, dès les XIIe et XVIIe siècles, les tourbières furent exploitées pour fournir un combustible de chauffage. Créée en 1988, la Réserve Naturelle Régionale de la tourbière de Vred s’étend sur 41 hectares. Elle concentre une multitude d’espèces animales et végétales rares telles que : la Grande douve, la Grenouille des champs ou encore de nombreuses espèces de libellules.

Situé au sud de la commune , la tourbière Marchiennes est constituée de dépressions parcourues par un réseau de chenaux en forme de peigne, créant ainsi un paysage très original. Avec la tourbière de Vred et en dehors des systèmes arrière-littoraux, la tourbière de Marchiennes est l’une des dernières tourbières alcalines du nord de la France et à ce titre elle est devenue la onzième Réserve naturelle nationale de la région Hauts-de-France en février 2022.

Ces tourbières exceptionnelles sont intégrées au sein d’une zone humide plus large, d’importance internationale, labellisée Ramsar en février 2020.

Le Bois de Montigny-en-Ostrevent

Le bois de Montigny-en-Ostrevent se situe à la limite des communes de Lallaing et de Pecquencourt sur une surface de 37 hectares. Il est composé de Chênes pédonculés âgés de plus de deux cents ans, de Hêtres, d’Aulnes glutineux, d’Erables sycomores et de Châtaigniers. Outre la strate arbustive, on peut observer une mosaïque de strates herbacées. On passe d’une zone de ronciers à des zones dominantes de fougères qui débouchent sur des endroits clairsemés de Jacinthes des bois. Le bois comprend aussi 11 mares, la plupart temporaires, qui apportent une valeur écologique supplémentaire au site. Le bois est très riche faunistiquement. On y trouve l’Ecureuil, la Fouine, le Chevreuil, le Sanglier, ainsi que de nombreux oiseaux comme le Faisan de colchide, la Bécasse des bois, le Pic vert et Pic Epeiche, mais également des amphibiens comme le Triton crêté.

Les Terrils Sainte-Marie à Auberchicourt

Terril plat de plus de 67 hectares situé sur la commune d’Auberchicourt, il figure parmi les plus anciens, (constitué à l’époque où les wagonnets étaient encore tirés par des chevaux). Il témoigne de l’exploitation de la fosse Sainte-Marie d’Auberchicourt et de la fosse Delloye de Lewarde, de la compagnie des mines d’Aniche. Monument incontesté du patrimoine historique régional, le Terril Sainte-Marie représente également un territoire refuge pour la quantité d’espèces animales et végétales, à l’abri des agressions liées à l’industrie, à l’agriculture intensive et à l’urbanisation. Le terril est une véritable terre d’accueil pour tout un cortège de plantes et d’animaux parfois rares et menacés de disparition, comme le Marisque, la Molène blattaire, la Gorge bleue à miroir, le Crapaud accoucheur. On y trouve également plus d’une dizaine d’espèces de libellules, dont la Libellule à quatre taches et plus d’une vingtaine d’espèces différentes de papillons.

Le Terril de Germignies Nord

Situé sur les communes classées Parc naturel régional de Flines-lez-Raches et de Marchiennes, le site du terril de Germignies Nord s’étend sur 135 ha. Il est composé d’un vaste terril tabulaire et, à la base de celui-ci, d’une zone humide abritant plusieurs étangs.

Le boisement à bouleau, dominant sur le terril, alterne avec des zones ouvertes et quelques mares d’origine naturelle et artificielle. Avec 27 espèces floristiques rares à exceptionnelles et la présence, en période de nidification, de l‘engoulevent d’Europe, le terril et ses abords constituent un des plus riches sites miniers du Nord-Pas de Calais du point de vue de la biodiversité.

Le terril des Argales Pecquencourt-Rieulay

Le terril de Rieulay / Pecquencourt est le plus vaste terril plat de la région Nord-Pas-de-Calais, avec une surface de 140 hectares. Il résulte de l’exploitation du charbon de la compagnie des mines d’Aniche. Délaissé par l’activité minière, il devient un milieu refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales. On y retrouve le Petit-Gravelot, l’Hirondelle de rivage et de nombreux amphibiens. Le terril est propice au développement de plantes originales dites pionnières, particulièrement adaptées à ce milieu de vie comme le Séneçon du cap, le Tussilage, la Vipérine et le Bouleau. Des infrastructures touristiques ont été aménagées dans le respect des milieux naturels présents : création d’un vaste étang (sur lequel il est possible de faire des activités nautiques) et de chemins de randonnées et promenade. Particularité de ce terril : une partie a été aménagée, pendant que l’exploitation se poursuit sur l’autre zone.

Le bouleau est l’arbre que l’on retrouve le plus fréquemment sur les terrils. Facilement reconnaissable avec son écorce blanche, le bouleau est une essence qui aime coloniser les sols nus et pauvres en éléments minéraux.

Criquet à ailes bleues : on le rencontre sur les zones dénudées des terrils ou sur des pelouses sèches. Pose sur le terril, de couleur gris sombre, il est mimétique, mais lorsqu’il déploie ses ailes postérieures, une couleur bleu vif ressort, d’où son nom : Oedipode bleue.

Des pistes pédagogiques

Le terril résulte de l’exploitation minière.

Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, le terril n’est pas un « mont » de charbon. Il s’agit d’une décharge industrielle, où les houillères stockaient les roches dites « stériles », extraites en même temps que le charbon. Les veines de charbon sont séparées par des couches de grés ou de schiste.

Lors de l’exploitation minière, les mineurs devraient extraire une énorme quantité de roches stériles pour exploiter la houille. Outre les roches et quelques minéraux, on y trouve également du bois, des tapis de convoyeurs à bandes, des fils électriques… et des outils de mineurs, qui étaient jetés sur le terril quand ils n’avaient plus d’utilité.

La géologie

Le terril est un milieu privilégié pour y découvrir la géologie.

On y trouve du grès, du schiste gris, du clayat, des filons de quartz… et quelques « gaillettes ».

Sur certaines roches, on peut trouver des empreintes de végétaux présents au carbonifère. Les fossiles (appelés « cailloux à fleurs » par les mineurs) pourront être identifiés grâce à des planches de détermination.

On y trouve des empreintes de fougères, de Lepidodendron ou encore de Sigillaria. La formation du charbon au carbonifère peut y être également abordée.

La faune et la flore

Aujourd’hui, les terrils sont colonisés par une faune et une flore spécifiques.

Le printemps et l’été offrent la possibilité de travailler sur les végétaux et leur mode de colonisation, des plantes pionnières herbacées et à la strate arborée.

On peut étudier des plantes spécifiques des terrils et des friches comme le Tussilage, la Vipérine, le Bouleau ou encore le Séneçon d’Afrique du sud. Un travail au fil des saisons peut être mis en place afin d’étudier les cycles végétatifs, notamment celui de l’arbre.

Le printemps et l’automne sont des saisons propices pour découvrir les oiseaux et leur chant. Il est possible d’y intégrer des notions comme la migration, la reproduction et la nidification.

L’étang permet d’observer de nombreuses espèces inféodées aux milieux humides comme les amphibiens, les libellules…

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